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10 juillet 2025
Chaleurs intenses & travail : un nouvel éventail réglementaire s’ouvre sur tous les corps de métiers
Les épisodes de chaleur intense dégradent les conditions de travail. Tous les employeurs, sans exception, vont devoir apprendre à vivre sous l’égide d’un mercure haut et d’un droit du travail qui intègre plus fort les conséquences du dérèglement climatique.

Jusqu’à présent, ces expressions de "vigilance" que vous raccrochiez au langage Météo-France lançaient un signal concret aux entreprises : elles devaient entrer en réflexion sur le respect de dispositions éparpillées dans le Code du travail et de mesures conseillées par l’Administration pour adapter les conditions de travail aux circonstances.
Si certains secteurs / entreprises en tiraient de bonnes pratiques, les nouvelles dispositions réglementaires applicables depuis le 2 juillet 2025 font passer la prévention des effets du mercure sur le labeur humain d’une recommandation traditionnelle à une obligation juridique plus… stricte. Plus le mercure sera haut, plus l’employeur devra prendre de précautions à l’égard du salarié exposé.
À l’ordre du jour donc, prévention des effets des épisodes de chaleur intense au travail. Le décret n° 2025-482 du 27 mai 2025 introduit dans le Code du travail un nouveau cadre de contraintes (articles R. 4463-1 et suivants). Vigilance "jaune", "orange", "rouge" : un jargon Météo-France repris en sus par l’arrêté du 27 mai dernier, cadrant un devoir de prévention qui couvre toute la diversité des situations d’exposition à la chaleur au travail : travail en intérieur, en extérieur, que la sollicitation physique du travailleur soit élevée ou non.
Menu imminent pour l’employeur, tous secteurs d’activités confondus : une réflexion sur l’organisation du travail (rythmes, horaires, pauses), ses procédés et ses conditions matérielles (équipement et aménagement des locaux et des postes de travail, accès du personnel à l’eau potable fraîche…). Une réflexion qu’il faudra traduire, comme le veut le droit de la sécurité au travail, dans les documents de suivi des risques, DUERP en premier lieu.
Mais travailler peut s’avérer trop dur et à l’impossible, nul ne sera tenu. Dans les cas les pires, il faudra bien se rabattre sur la suspension de l’activité, et notamment dans certains secteurs où l’exigence physique liée aux activités des hommes est de notoriété publique. Coûts matériels pour les employeurs, chômage intempéries (en vigilances orange et rouge, mais avec une couverture canicule d’un niveau inférieur de 50% à la couverture "classique" des autres intempéries)… quels que soient les payeurs, qu’on se le dise : le dérèglement climatique coûtera !
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